29 oct. 2015 | Rencontres, 2016 à 2020, Débats de Souverains, Vidéos, Entrevues

Denys Arcand

« Si vous me croiser dans la rue, SVP, appelez-moi Bilal..! »

Rencontre complète

Trois extraits de la rencontre! 3mn 35'

Je quitte ma cellule
Je traverse les couloirs
Je salue mes amis
Je leur dis " à plus tard "


Tu n' quitte pas Bordeaux
du moins pas encore
tu m’évade dans les mots

et la musique des noirs

Ta vie est un roman
Ta vie est une chanson
Qui en est l'auteur
c'est toute la question

Des questions que tu te poses
en vers et en proses

Je te salue homme de mots et d'images

Et je te plaide notre cause

Denys Arcand

Bienvenue parmi les Souverains anonymes


1- Bonjour Denys Arcand, je m’appelle Patrick, En 2000, les Souverains ont reçu votre frère Bernard. Pour avoir écouté quelques extraits de cette émission, c’était une très belle rencontre. Bernard Arcand était d’une très grande générosité. Il avait voyagé de Québec spécialement pour cette rencontre. Je tenais à lui rendre hommage puisqu’il nous a quitté en 2009.

Aujourd’hui, nous sommes très honorés de recevoir son grand-frère, un des grands cinéastes du Québec. S’il existe encore une personne au Québec qui ne vous connaît pas encore, je lui dirais que vous êtes un grand artisan du cinéma, un conteur. Réalisateur, acteur, producteur, scénariste, mais votre formation première est en histoire. De "Seul ou avec les autres" au "Règne de la beauté", vous avez réalisé quelques 23 films.. Entre fictions et documentaires, c’est la fiction qui domine votre oeuvre cinématographique, surtout depuis le célèbre "Déclin de l’empire américain". Avec « Les invasions Barbares », vous avez gagné l’Oscar, une première au Québec. Ici, à Souverains anonymes, si on devait faire des films à partir de nos histoires de vies, je crois qu’on gagnerait beaucoup d’Oscars.

Mon cher Denys, si vous permettez, nous allons profiter de votre passage pour vous raconter comment, dans nos vies, nous avons joué des rôles qui n’étaient pas destinés pour nous au départ. Moi par exemple, j’aurais bien aimé jouer ma vie, pour mieux la vivre, au lieu de jouer celle qu’on a voulu pour moi.

Mon film à moi commencerait par un long travelling! Nous sommes en Afrique, début des années 80. J’ai 10 ans, je suis chez-nous, dans le grand salon. Je joue avec mes amis avec le nouveau train électrique que mon père vient de m’acheter. Je me tourne vers un des domestiques pour lui crier « Va nous chercher du jus et des gâteaux ». C’est ainsi que j’ai grandi, un enfant de riche dans un grand pays pauvre. Le Congo. Quelques années plus tard, mon père, économiste et proche ami de Mobutu, a décidé pour moi que j’allais devenir moi aussi économiste. Je me trouve alors à Chicoutimi accompagné de mon père qui m’a inscrit à l’université, il a loué un grand appartement pour moi et avant de partir, il m’a laissé une grosse somme d’argent pour ne manquer de rien. Aussitôt son avion a décollé, le moteur a tourné pour un deuxième travelling: Je franchis la porte d’un bar de danseuses, j’avance au milieu de la scène et avec mes dollars, je fais danser toutes les filles pour moi seul.. Plus tard, dans les toilettes du bar, je me regarde au miroir et je me dis « Bonjour la liberté ». Je quitte le bar après avoir dépensé 4000$ en quelques heures. Avec ma nouvelle vie, je croyais sérieusement qu’enfin je jouais mon vrai rôle. Quand mon père a jeté un coup d’oeil sur mon compte de banque, il l’a vidé et il a commencé à m’envoyer un bon montant mensuel. Mais ce n'était pas assez pour mon nouveau mode de vie. Il fallait trouver d’autres argents. C’est là que j’ai tourné le troisième travelling dans le casino de Montréal, suivi d’un autre travelling entre le poste de police, le plais de justice et la prison. Je ne compte plus les travellings qui ont transformé ma vie en cauchemar. Le dernier travelling, je l’ai tourné ici à Bordeaux. Entre ma cellule et le local des Souverains. Je quitte ma cellule, je traverse les couloir, je salue mes amis, je leur dis à plus tard, je ne quitte pas Bordeaux du moins pas encore, je m’évade dans les mots et les images d’un film où règne la beauté.. Le règne de la beauté, c’est le titre de ton dernier film.. J’ai aimé ce film. Il raconte l’histoire des gens riches mais pas très heureux. Je trouve qu’un seul défaut à ton film, Je ne suis pas dedans! Il lui manque un personnage venu d'Afrique.

Question: Vous Denys Arcand, vous avez passé votre vie à faire jouer aux acteurs toutes sortes de rôles. Si vous deviez jouer votre propre vie sur grand écran, qu'est-ce qu'on verrait dans les premières images, le premier travelling ?

Ironiquement, c’est en prison que j’ai commencé à prendre conscience que j’ai passé ma vie à jouer une vie qui n’était pas la mienne. C’est en prison que j’ai pris conscience que l’argent n’a jamais fait le bonheur de mon père, ni le mien. Tout l’argent de mon père ne l’a pas épargné de la cruauté du nouveau régime au Congo. C’est en prison que je réalise le drame de mon pays, le plus riche en or et en diamant, mais le plus pauvre justice et en démocratie. C’est à Souverains anonymes, devant vous aujourd’hui que je le dis. Dans le film de ma vie, il y’aura plus de travelling. Ça sera des images fixes avec comme personnages principales, mes enfants, ma femme et moi. Le seul rôle qui me reste à jouer, c’est celui d’un bon père. Je ne veux pas le rater. J’espère ne jamais imposer à mes enfants de jouer une autre vie que la leur.

2- Bonjour Denys Arcand, Je m'appelle Martin. J'ai vu presque tous vos films. Mais vous n'avez pas vu le mien. En attendant qu'un jour peut-être quelqu'un le réalise, je vais vous raconter le synopsis. Mon film s'appelle Le piano. Le piano a joué un grand rôle dans ma vie. Il m'a peut-être sauvé la vie. Et pourtant le premier contact avec le piano n'était évident. Je devais prendre des cours de piano parce que ma mère le voulait. Je devais lui obéir.. Plus tard, je me suis trouvé dans un penssionnant avec des enfants de riches, alors que je venais plutôt d'un milieu plutôt modeste.. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise, le seul ami que je me suis fait durant ses années de penssionnat c'était le piano.. Quand je jouais, tout seul dans mon coin, j'étais moi-même, je ne jouais pas à être un autre. Jusqu'au jour ou je me suis fais remarqué par un religieux qui venait soi-disant m'encourager.. Au début je me sentais valorisé. Enfin quelqu'un qui m'admirait dans ce que je fais le mieux. Il m'admirait pour ce que je suis et non pour ce que peux paraître. J'ai commencé à découvrir la vérité quand j'ai remarqué que les regards admirateurs du religieux avait quelque chose de vicieux.. Aux regards, les gestes ont suivi.. D'abord par des tappes à l'épaule et puis des caresses.. Des caresses qui n'avaient rien de religieux.. Bref j'ai été abusé.. On a profité de ma vulnérabilité.. On a interprété ma sensibilité à la musique comme un signe de faiblesse. Au moment ou je jouais ma vie, quelqu'un en a profité pour me faire jouer un autre rôle.. Je ne vous reconterais pas les détails de la suite.. J'ai porté les sequelles de cet abus une bonne partie de ma vie.. Je ne savais plus qui j'étais.. Je me suis alors évadé dans les drogues jusqu'à l'âge de 30 ans.. Et puis j'ai repris ma vie en main, je suis devenu enseignant pendant 18 ans..

Et un jour j'ai décidé de poursuivre mes abuseurs, et avec l'argent que j'ai gagné je me suis acheté un piano.. Un piano à queue.. Quand je joue au piano, c'est ma vie que je joue

Victor Hugo a dit: «L’enfant doit être notre souci. Et savez-vous pourquoi ? Savez-vous son vrai nom ? L’Enfant s’appelle Avenir.» C’est le titre d’une sonate au piano que j’aimerais composer pour ma petite Claudia.

Denys Arcand, voici ma question: Dans votre filmographie, il y a deux périodes, celle avant le Déclin et celle après le Déclin de l'empire américain. Avant le déclin, vous étiez un cinéaste un peu plus engagé, plus social. À partir du déclin, vous portez un regard plutôt cynique sur la société. Dans la quelle des deux pérides vous êtes le plus vous-même ?

3- Bonjour Denys Arcand, je m’appelle Carl. Je suis content de raconter une histoire à un conteur d’histoire. C’est l’histoire d’un homme qui a tué deux hommes. Il ne les a pas tué juste pour le plaisir. Il les a tué parce que ces deux hommes ont violé sa petite soeur. Un viol horrible avec une connotation raciste. Ça s’est passé ici à Montréal à la fin des années 80. Les deux hommes ont surpris la jeune fille de 13 ans dans un parc, dans un trajet qu’elle ne prends pas normalement. Elle venait d’accompagner sa camarade de classe chez-elle. Sur le chemin du retour, elle reprend le même trajet et c’est là qu’elle se fait surprendre par les deux hommes en fin d’un après-midi d'automne. Aussitôt son frère apprend ce qui est arrivé à sa petite soeur, dans sa tête, ses deux hommes n’existaient plus. Il appelle un de ses amis et exige de lui un gun. « Qu’est-ce que tu vas faire avec..? Je peux pas te donner ça comme ça.. » « Écoute-moi bien toi-là, ma petite soeur vient de se faire démonter par deux blancs, alors ne discute pas.. shoot-mi ça et vite ». Le lendemain, cet homme a exécuté son plan publiquement. Tout le monde a entendu « Paw paw, paw paw ». L’homme n’a pas bougé de sa place. La police est arrivée. À l’enquêteur, il a tout de suite avoué son crime « Ces deux hommes ont violé ma petite soeur, je les ai tué ». Le juge a commandé une évaluation psychologique qui a révélé a la folie passagère. Le gars a pogné deux fois cinq ans, sentences minimales pour un meurtre.

Sans jamais regretté son geste, trois ans après le début de sa sentence, cet homme a commencé à se poser des questions. Sa religion lui dit « Tu ne tueras point ». Il a quand-même enlevé la vie à deux hommes sans laisser la justice des hommes faire son travail. Ni la justice divine. Mais toute sa vie, il n’arrivait pas à imaginer une seconde que ces deux violeurs puissent survivre à leur crime avec des sentences bons-bons. Cet homme avait un rêve, devenir psychologue.. Il a sacrifié sa vie pour sa petite soeur. Sa petite soeur n’a jamais pu avoir d’enfants à cause des séquelles du viol. Si je devais réaliser un film sur la vie de cet homme, je l’appellerais « Tu ne violeras point ». Cet homme, je le connais bien, c’est moi! Comment trouves-tu mon titre Denys!

4- Bonjour Denys Arcand, je m’appelle Al Moussa. Je suis content d’être devant un grand réalisateur comme vous. Si vous permettez, je vais vous dire le résumé d’un scénario que j’ai imaginé dans ma cellule, d'après plusieurs histoires dont j’ai été le témoin. Titre temporaire « Le rêve canadien ».

Mon scénario raconte l’histoire de deux familles immigrantes qui sont arrivées au Québec presque en même temps dans le même quartier, à St-Dorthée. L’une est pakistanaise et l’autre est sénégalaise! Dans la famille pakistanaise le père avait fait une petite fortune dans l’or et les bijoux avant de s’installer au Canada. Quand il apprend que ses voisins sénégalais sont aussi musulmans que lui, il autorise à son fils Hamza de devenir pote avec Ousmane, le fils de la famille sénégalaise. Hamza a une soeur, Jamila. Jamila va à l’école, elle est dans la même classe qu’Ousmane. Quand le film commence, ça fait déjà quelques temps que Jamila et Ousmane sortent ensemble. Il vivent leur histoire d’amour en secret. Un jour, la mère pakistanaise surprend sa fille au centre d’achat en compagnie d’Ousmane. Elle est choquée de voir que sa fille sort avec un gars. Même si c’est un musulman, elle n’accepte pas que sa fille s’éloigne des traditions pakistanaises plus conservatrices. Pour la mère, une bonne fille musulmane ne sort pas avec un gars avant le mariage. Après plusieurs avertissements, la fille n’écoute pas sa mère. La mère finit par informer le père. Ce dernier pète une grande colère. Pour lui, l’honneur de sa famille c’est sa fille. Jamila ose tenir tête à son père. Ce dernier ne reconnaît plus sa fille. Il la gifle très fort. Hamza, le frère de Jamila, qui connaissait bien sa relation avec Ousmane intervient pour empêcher son père de frapper sa soeur. Le père engueule le fils et lui reproche de ne pas avoir bien surveiller sa soeur. Hamza, à son tour, tient tête à son père en lui disant « Ne nous sommes plus au Pakistan, ici c’est le Québec, c’est le Canada, les jeunes sont libres et que la loi interdit aux parents de frapper leurs enfants ». Le père ne reconnaît plus son fils, il est encore plus en colère, il finit par lui cracher en plein visage en disant « Seul la loi de Dieu compte et qu’elle autorise un père à corriger ses enfants ». Jamila qui aime beaucoup son frère, ne pardonne pas à son père d’avoir craché sur son frère. Elle court dans la chambre de bain où elle se coupe les veines. Toute la famille se trouve à l’hôpital. Hamza est en colère contre son père. Il lui en veut à mort d’avoir gifler sa soeur. Il lui en veut d’être resté enfermé dans sa vieille mentalité. Pour lui, sa famille est venue au Canada pour avoir un meilleur avenir. Pour vivre le rêve canadien. Quand Hamza s’assure que la vie de sa soeur n’est plus en danger, il quitte l'hôpital en courant à la recherche du cousin d’houssante, Salif. Ce dernier vient de sortir du pénitencier. Il a un lourd passé criminel. Mais en prison, il est devenu un adepte de Malcom X. Il ne veut plus retourner en prison. Quand Hamza le retrouve, il réussit à le convaincre de cambrioler le bureau de son père pour voler ses bijoux et sa voiture, une Mercédès. Hamza se sert d’un argument solide. Avec l’argent des bijoux volés, faire des dons aux associations qui viennent en aide aux jeunes immigrants en difficulté. Après le cambriolage, Hamza tient à garder une ceinture tribale comme héritage familiale. La dernière image du film, montre la mercédès en train de brûler au milieu d’un champs.

C’est le synopsis de mon scénario. À votre avis, est-il adaptable sur grand écran ?

5- Bonjour Denys, je m’appelle Popo. La dernière actriceque j'ai rencontrée ici même à Souverains anonymes, elle s’appelle Andrée Lachapelle. Elle et moi, on devait partager la même affiche. Leconte et Lachapelle dans un film réalisé par un grand cinéaste québécois. Enfin c’est un rêve que j’ai porté.. Que je porte encore…

En attendant, je vais vous raconter une partie de ma vie qui pourrait faire l'objet d’un court-métrage. Il s’appelle « Le suspens ». J’ai rencontré une femme juste avant d’entrer en prison. Elle, elle n’a pas perdu de temps, elle a rencontré un autre homme juste après mon entrée en prison. Quelques semaines plus tard elle tombe enceinte. Elle croit que c’est de lui. Moi, je crois que c’est de moi. Et lui, il ne savait plus quoi croire. Le suspens a duré quelques mois. Aussitôt après l’accouchement, mon ex a reconnu que l’enfant est de moi. À ma sortie, j’ai repris ma relation avec elle pendant trois ans. Aujourd’hui, je suis très content d’avoir une fille de neuf ans. Aujourd'hui, je vis avec un autre suspens, quand ma fille aura des enfants, j'espère que ça sera avec un homme qui n'a aucun passé carcéral. J'espère que ma fille aura une meilleure vie que moi.. Et toi, qu'est-ce que tu espères pour ta fille ?

6- Bonjour Denys, je m’appelle François. Moi je crois avoir toujours vécu la vie que je voulais. Travaillant, père de famille, mon bonheur c’est mes enfants et les enfants de ma blonde. Quand on se retrouve autour de la table, dans la piscine, dans le parc.. Quand j’allais les chercher à l’école. Quand je prépare leur lunch. Quand je change les couches. Quand je vois dans leurs yeux tout le bonheur du monde.. Bref, le film de ma vie se déroulait très bien jusqu’à ce que j’entends « coupez » quand le juge m’a trouvé « coupable ». À partir de ce moment-là, je n’étais plus le metteur en scène de ma vie. J’avais commis l’erreur de jouer autre chose que ma vie. Résultat, le tournage est suspendu pour quelques mois. Je vis avec l’espoir de le reprendre à ma sortie. Mon histoire est celle d’un gars ordinaire qui a la chance d’avoir des enfants extra-ordinaires.. Ce sont eux les vedettes de mon film.

Denys Arcand, dans vos tournages, est-ce qu’il vous arrive parfois de vous sentir coupable pour avoir dit « Coupez » surtout dans une scène ou c’est un acteur qui embrasse une actrice ?

7- Bonjour Denys, Je m’appelle Atmane. Votre dernier film s’appelle « Le règne de la beauté ». Mon film à moi s’appelle « Le règne de la corruption ». Dans mon film il y a un personnage qui ne veut plus rien savoir de cette corruption, c’est moi. J’ai pris un râteau et je suis allé le plus loin possible de cette corruption. C’est comme ça que je suis arrivé en Amérique où règne la beauté. Je suis passé d’un continent où règne la corruption à un autre continent où règne la beauté. Aujourd’hui, je me rends compte que derrière la beauté en Amérique il y a d’autres formes de corruptions et que la corruption en Afrique, n’efface pas des beauté éternelles. Ce sont ces beautés-là qui me manquent aujourd’hui. Bientôt je vais les retrouver, au nord de l’Afrique. Au bord de la méditerranée. La beauté des gens, leur générosité et surtout la beauté de leur musique, ma musique. Le générique de mon film se termine avec cette musique de mon ami Karim:

Question: Dans votre film « Le règne de la beauté », la beauté ne serait pas une forme de corruption ?

8- Bonjour je m’appelle Alexandre! Je suis content de vous rencontrer. Ce n’est pas à tous les jours que ça m’arrive de rencontrer un grand réalisateur. J’en profite pour vous résumer le film de ma vie. Jeune, je voulais devenir champion de bosquet ball. Un jour quelqu’un m’a dit « Tu ne seras jamais champion ». Il me l’a répété tellement souvent que j’ai fini par le croire. Quand j’ai laissé tomber le sport parce que je me croyais incapable de devenir un champion, la criminalité m’a ouvert sa porte grande ouverte. Sans me rendre compte, j’ai arrêté de jouer ma vie pour jouer une autre. Résultat, un jour, j’ai failli la perdre. Une balle m’a traversé le cou.. J’ai passé 5 jours dans le coma. Aujourd’hui, je me rends compte que la vraie balle qui scraper ma vie, je l’ai reçu le jour ou j’ai arrêté de croire en moi. Le jour j’ai fini par croire que je ne serai jamais champion.. Aujourd’hui, je ne rêve plus de devenir un sportif célèbre, mais j’aime beaucoup la musique.. J’ai commencé à composer des rythmes.. Qui sait.. Un jour ma musique fera partie d’un film.. MERCI d’avoir écouté mon témoignage.

9- Denys Arcand. Après "Le règne de la beauté", il te reste à réaliser d'autres films que tu appellerais peut-être: Le règne du Niqab, le règne des conservateurs, le règne des humoristes, le règne de la bêtise, le règne de la médiocrité, le règne de la guerre, le règne de l’amour, le règne de la paix, le règne de la justice, le règne des barbares, le règne des connards, le règne de l’image, Le règne de la peur. De tous ces règnes, je te souhaite celui de l'amour, de la paix et de la prospérité.. Merci Denys, de nous avoir honoré de tes réponses et de ta curiosité. Au nom de tous mes amis Souverains, je te déclare Souverain anonyme!

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